Janelle Monáe célèbre les corps noirs et queers dans son nouveau clip « Lipstick Lover »

Janelle Monáe, lae chanteureuse et acteurice, a fait sensation avec la sortie de son dernier clip « Lipstick Lover ». Réalisé par Alan Ferguson, ce clip rétro et coloré met en avant l’amour noir, célébrant la diversité des relations queers et des corps noirs. Debbie la Bruja, la tiktokeuse et chanteuse bisexuelle, s’est exprimée avec enthousiasme sur le clip. Elle a déclaré : « C’est incroyable, ça fait trop plaisir de voir mes black queens en train de slay comme ça. De voir une diversité de corps, d’âges. Oh my God, quelle sensualité ! C’est un clip qui est déjà magnifique artistiquement. » Nubsaphrodite, une danseuse noire connue de la scène burlesque lesbienne parisienne, a exprimé son appréciation pour l’esthétique du clip. Elle a déclaré : « Le clip est cool, j’aime beaucoup l’esthétique et la mise en valeur des relations fems 4 fems noires, ça fait plaisir. On a un peu la sensation que c’est une invitation à vivre un Lesbian Summer, de vivre pleinement son amour et son désir envers les femmes. Tout le clip est hot, je le vois vraiment comme un appel au jeu, au plaisir et à la jouissance. »

Les réactions ne se sont pas fait attendre, et les communautés bisexuelles et lesbiennes ont salué le clip pour sa sensualité et son audace. Faisant figure d’exception dans une culture pop aux représentations très homogènes, le clip a particulièrement résonné auprès des minorités raciales et sexuelles. Virgule de Guillemets, une twitteuse transgenre pansexuelle et noire, a souligné l’importance de telles représentations. Elle a déclaré : « Ce que je trouve extraordinaire, c’est la joie, le côté black, queer et sensuel absolument éhonté […] le clip est extraordinaire. »

Janelle Monáe continue de repousser les limites de l’art et de la représentation, offrant des espaces de visibilité et d’expression pour les personnes queer et racisées. « Lipstick Lover » est un hymne à l’amour, au désir et à la fierté, rappelant à tous que ces communautés existent depuis toujours et méritent d’être célébrées. Tahnee, une comédienne, humoriste et chroniqueuse lesbienne, a partagé son admiration pour Janelle Monáe en tant qu’artiste et militante. Elle a déclaré : « C’est une personne incroyable je trouve, elle fait beaucoup de bien en termes de représentations. Dans son clip, j’aime tout. […] Je trouve qu’on manque encore plus de représentations de vieilles personnes queers racisées, et ça me touche toujours profondément quand j’en vois. »

Dans le clip, on aperçoit plusieurs couples et groupes, majoritairement saphiques, mais également gays et des interactions bisexuelles. Veli Fenwar, poétesse réunionnaise bisexuelle, a souligné la puissance du clip et son impact érotique. Elle a déclaré : « Je trouve que le clip est puissant dans ce qu’il montre même si je regrette une certaine uniformité des corps. J’aime l’audace […]. Je trouve ça très… érotique. » Aurore Abraham, poétesse et photographe lesbienne, a partagé sa découverte enthousiaste de Janelle Monáe à travers ce clip. Elle a déclaré : « En tant que lesbienne noire, ça fait énormément de bien de voir nos amours représentés. C’est très rare et en plus, ici on voit une diversité dans les relations queers. Malgré la sensualité explicite et la sexualité suggérée, on ne retrouve pas de fétichisation. On sent que c’est fait par les personnes concernées pour les personnes concernées. »

Ce clip, qui fait partie de l’album tant attendu « The Age of Pleasure », a été salué par la presse LGBTQ+ pour sa célébration des corps noirs et queers. Du côté associatif, Les Bisextiles, un groupe sex-positif de rencontres bi et pan à Paris, ont déclaré : « Son nouveau clip est tellement HOT et chaotic pan. »